communautés

Les principales communautés autour de l'ancienne ville de Toulon

Pourquoi des communautés ?
Notion de Comportement Grégaire
" La mentalité grégaire des foules permettra toujours aux meneurs d'imposer une doctrine quelconque. Les plus absurdes croyances ne manquèrent jamais d'adeptes. "
Si les humains ont tendance à se regrouper plutôt que de vivre seuls et isolés, même si il existe des exceptions, c'est à cause de leur instinct grégaire. C'est lui qui explique que dans des situations exceptionnelles, l'immense majorité est prête à accepter bien des choses dans le seul but de faire parti d'un 'groupe'. C'est ce qui explique dans le monde civilisé les sectes et les communautés de tout type. Je vous laisse imaginer ce que ça donnerait après une soudaine disparition de l'élément législatif qui controle et freine pas mal d'abus... Bien sur de nombreux sociologues ont étudié ce phénomène qui est fondamental dans notre vision de la recomposition d'un monde post-apocalyptique.
Le comportement grégaire décrit comment les individus d'un groupe peuvent agir ensemble sans direction prévue. Le terme s'applique au comportement des animaux vivant en troupeaux, ainsi qu'à celui des humains lors des manifestations, émeutes, grèves, événements sportifs ou religieux, ou simplement dans les processus quotidiens de prise de décision et de façonnage de l'opinion. Le Bon a soutenu que les foules existaient en trois étapes : la submersion, la contagion, et la suggestion.
Durant la submersion, les individus dans la foule perdent peu à peu leur sens de soi individuel et leur responsabilité personnelle (Ceci est assez fortement induit par l'anonymat de la foule). Ils se fondent volontairement dans la foule car ils se sentent ainsi protégés tout en conservant leur individualité (Ils commencent donc par jouer un rôle pour être accepté puis se perdent peu à peu dans le rôle).
La contagion fait référence à la propension des individus dans une foule de suivre aveuglément les idées et les émotions prédominantes de la foule. Selon Le Bon, cet effet est capable de se propager entre les individus « submergés » un peu comme une maladie.(En clair l'individu va commerncer à 'hurler avec les loups', pas pour faire comme tout le monde -phase précédente- mais sans reflexion ou stratégie, "comme ça"...)
La suggestion se réfère à la période dans laquelle les idées et les émotions de la foule deviennent partagées par l'individu. Ce comportement provient d'une inconscience archaïque partagée et est donc non civilisée de nature qui s'aligne selon le plus petit dénominateur commun (En clair des idées compréhensibles par tout les membres du groupe, donc d'une finesse limitée par les individus les moins intellectuels du groupe). Le Bon pensait d'ailleur que ce point impliquait que les foules étaient une force de destruction très efficace mais pas une bonne force de construcion. Le Bon et d'autres ont aussi noté que les membres d'une foule ressentent un sentiment de culpabilité juridique moindre, en raison de la difficulté à poursuivre tous les membres d'une foule.
Le Bon évoque également les « meneurs de foule » qui sont à l'origine d'effet de cascade, notamment les cascades d'information qui se produisent lorsque les individus, en carence d'information, imitent le meneur, celui qui semble savoir ce qu'il fait.
Sigmund Freud a aussi théorisé sur le comportement des foules. Pour lui, le point central du phénomène est que de devenir membre d'une foule sert à déverrouiller l'inconscient. Cela se produit parce que le super-ego, ou le centre de la morale, est déplacé par la foule pour être remplacé par un leader charismatique. McDougall argumente son point de vue de manière similaire à Freud, en affirmant que les émotions simplistes sont très répandues, et que les émotions complexes sont plus rares. Dans une foule, l'expérience émotionnelle globale partagée revient au plus petit dénominateur commun (PPDC), conduisant l'expression émotionnelle à des niveaux primitifs. Cette structure organisationnelle est celle de la « horde primitive ». Moscovici a élargi cette idée, discutant sur la façon dont des dictateurs tels que Mao Zedong et Joseph Staline ont utilisé la psychologie de masse pour se placer dans cette position de « chef de horde ».
La théorie de désindividualisation fait valoir que dans des situations de foule typiques, des facteurs tels que l'anonymat, l'unité du groupe, et l'excitation peuvent affaiblir les contrôles personnels (par exemple la culpabilité, la honte, l'auto-évaluation) en éloignant les gens de leur identité personnelle. Ce manque de retenue augmente la sensibilité individuelle à l'environnement et diminue la prévoyance rationnelle, ce qui peut conduire à des comportements anti-sociaux. Des théories plus récentes ont indiqué que la désindividualisation d'une personne, en raison de la situation, libère l'individu de la nécessité d'un comportement social 'civilisé'.
Ralph Turner et Lewis Killian ont mis en avant l'idée que des normes émergent au sein d'une foule. La théorie de la norme émergente soutient que les foules ont peu d'unité à leur début, mais après une certaine période, les membres clés suggèrent des actions appropriées, et les autres membres, en suivant cette direction, forment la base des normes de cette foule. Les membres clés (personnalités) sont identifiés par des comportements distinctifs. Ces personnes qui attirent l'attention, et l'absence de réponse négative de l'ensemble de la foule, fait qu'ils obtiennent implicitement légitimité. Les suiveurs forment la majorité de la foule, puisque les gens ont par nature tendance à être des êtres de conformité qui sont fortement influencés par les opinions des autres. Cela a été démontré dans les études de conformité menées par Sherif et Asch. Les membres d'une foule sont davantage convaincus par le phénomène d'universalité, décrit par Allport, selon lequel l'idée que si tout le monde dans la foule agit de telle et telle manière, elle ne pourra pas se tromper.